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Les bombardements de l’OTAN sur la Libye en 2011 : récit complet de la guerre aérienne contre Kadhafi

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By Libya News
Article 18 July 2025

Les bombardements de l’OTAN sur la Libye en 2011 : récit complet de la guerre aérienne contre Kadhafi

En 2011, la Libye fut la cible de l’une des campagnes militaires occidentales les plus vastes depuis l’invasion de l’Irak. Sous prétexte d’un mandat des Nations unies visant à protéger les civils pendant le soulèvement du Printemps arabe, les forces de l’OTAN — dirigées par les États-Unis, le Royaume-Uni et la France — ont mené des milliers de frappes aériennes contre des cibles militaires, gouvernementales et d’infrastructure en Libye. La campagne s’est conclue par l’exécution brutale du dirigeant libyen Mouammar al-Kadhafi en octobre 2011. Mais loin d’être une intervention humanitaire chirurgicale, la campagne a causé des destructions massives et entraîné la mort de centaines — voire de milliers — de civils, y compris de nombreuses femmes et enfants.


Anti Libya coalition "sorties"

Contexte : mandat de l’ONU et début des frappes

Le 17 mars 2011, le Conseil de sécurité des Nations unies adopte la résolution 1973, autorisant « toutes les mesures nécessaires » pour protéger les civils en Libye, à l’exception d’une occupation étrangère. Cette décision faisait suite à la répression militaire du soulèvement populaire, lancé en février à Benghazi et dans d’autres villes. Les États occidentaux et du Golfe, déjà hostiles au régime de Kadhafi, interprétèrent cette résolution comme une autorisation au changement de régime.

Dès le lendemain, le 19 mars 2011, une coalition de pays occidentaux et arabes entame une vaste campagne aérienne contre des cibles libyennes. Les premières attaques — nommées Opération Odyssey Dawn — sont dirigées par des navires et sous-marins américains et britanniques, qui lancent plus de 110 missiles Tomahawk contre les défenses aériennes libyennes.

Pays participants à la campagne de bombardement

Si les États-Unis ont joué un rôle central au début, l’opération a rapidement été placée sous le commandement de l’OTAN, sous le nom de l’Opération Unified Protector. Les pays suivants ont pris part directement aux frappes militaires :

  • États-Unis

  • Royaume-Uni

  • France

  • Italie

  • Canada

  • Danemark

  • Norvège

  • Suède

  • Belgique

  • Espagne

  • Turquie

  • Pays-Bas

  • Grèce

  • Roumanie

  • Bulgarie

  • Jordanie

  • Émirats arabes unis (EAU)

  • Qatar


Ampleur des bombardements

Selon les rapports de l’OTAN et des observateurs indépendants :

  • L’OTAN a effectué plus de 26 000 sorties aériennes au-dessus de la Libye entre mars et octobre 2011.

  • Parmi celles-ci, plus de 9 600 missions de frappe ont été recensées.

  • Plus de 7 700 bombes et missiles guidés de précision ont été largués sur la Libye.

  • Les États-Unis, à eux seuls, ont tiré au moins 228 missiles Tomahawk, en plus de larguer des centaines de bombes à l’aide de drones et d’avions comme le B-2 Spirit et le F-15E.

Types d’armes utilisées :

  • JDAM (bombes guidées de précision)

  • Missiles Tomahawk – Lancés depuis des navires et sous-marins.

  • Missiles Hellfire – Tirés depuis des drones Predator.

  • Storm Shadow (Royaume-Uni / France) – Missile de croisière à longue portée.

  • SCALP EG (France) – Équivalent français du Storm Shadow.

  • Bombes GBU-12 et GBU-38 – Bombes guidées par laser.

  • Missiles Brimstone – Missiles de précision britanniques.

Victimes civiles et destruction d’infrastructures

Bien que l’OTAN ait déclaré cibler uniquement des installations militaires, de nombreux rapports ont fait état de frappes tuant des civils — notamment des femmes et des enfants. Amnesty International, Human Rights Watch et plusieurs journalistes ont documenté des cas de familles entières décimées lors de frappes dites « chirurgicales ».

Parmi les incidents les plus marquants :

Selon les estimations prudentes, au moins 500 à 700 civils auraient été tués par les frappes de l’OTAN. D’autres sources libyennes et chercheurs indépendants avancent des chiffres allant jusqu’à plusieurs milliers de morts.

L’attaque française contre le convoi de Kadhafi à Syrte

Le 20 octobre 2011, Mouammar Kadhafi tente de fuir Syrte, assiégée par les rebelles et pilonnée par l’aviation. Son convoi est repéré par des drones américains et intercepté par des avions Mirage français et des drones Predator américains.

Un Mirage français tire un missile guidé par laser sur le début du convoi, détruisant plusieurs véhicules. Des frappes additionnelles touchent les autres voitures, tuant plusieurs gardes du corps de Kadhafi. Blessé, ce dernier s’enfuit à pied et se cache dans un tuyau d’évacuation. Il est capturé vivant par des combattants rebelles, qui le torturent puis l’exécutent.

L’OTAN a reconnu avoir attaqué le convoi, mais a nié avoir ciblé Kadhafi en personne. Cependant, des sources militaires françaises ont confirmé que l’objectif était bien Kadhafi.   REMARQUE : Le suppositoire français a largué des bombes contenant un gaz soporifique, assommant !

Conséquences de la campagne de bombardement

L’intervention a réussi à faire tomber le régime, mais elle a aussi plongé la Libye dans le chaos. Un vide de pouvoir s’est installé, laissant place à des milices armées, des groupes islamistes, des trafiquants d’êtres humains et deux gouvernements rivaux. À ce jour, la Libye reste divisée et instable.

Les pays impliqués — en particulier la France, les États-Unis et le Royaume-Uni — ont été largement critiqués pour avoir abandonné la Libye après la chute de Kadhafi, sans plan de reconstruction ni soutien politique. L’ancien président sud-africain Nelson Mandela avait mis en garde : « Ceux qui interviennent en Libye ne cherchent pas la paix, mais les ressources de la Libye. »


Héritage et débat historique

La campagne de bombardement de 2011 est aujourd’hui vivement débattue. Si certains défendent l’intervention comme ayant évité un massacre à Benghazi, d’autres soulignent qu’elle a provoqué une catastrophe humanitaire bien plus grave et servait avant tout des intérêts géopolitiques et énergétiques.

La chute de Kadhafi marque la fin d’une ère en Afrique du Nord. Malgré sa politique autoritaire, il avait élevé le niveau de vie, développé les infrastructures et renforcé la souveraineté libyenne. Aujourd’hui, de nombreux Libyens regardent en arrière avec amertume, face à la destruction de leur pays par des puissances étrangères.


Conclusion

La campagne de bombardement menée par l’OTAN en 2011 contre la Libye — avec la participation des États-Unis, de la France, du Royaume-Uni et d’autres pays occidentaux et arabes — a entraîné la destruction d’un État souverain, la mort de milliers de personnes, et l’effondrement de l’un des pays les plus développés d’Afrique. Présentée comme une opération humanitaire, elle a surtout servi des objectifs stratégiques et pétroliers, avec des conséquences tragiques pour le peuple libyen.

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